28/09/2018

Pourquoi les recruteurs utilisent-ils les réseaux sociaux ?

D’après une étude réalisée par YouGov, « 1 employeur sur 5 a déjà refusé d'engager un candidat à cause de son activité sur Internet. » Pour éviter de passer à côté du poste de vos rêves, découvrez les pratiques courantes des recruteurs pour en savoir plus sur les candidat(e)s.

Comment les candidat(e)s utilisent les réseaux sociaux au quotidien ?

Chaque jour, les Français passent 1h20 sur les réseaux sociaux d’après le Blog du Modérateur. Dans la majorité des cas, nous les consultons pour un usage personnel. En effet, ils permettent de maintenir un lien virtuel avec des amis ou de la famille. Grâce au web et à toutes les plateformes collaboratives comme Facebook ou Instagram, il est si facile de partager, de commenter et de liker la vie « privée » des uns et des autres, où que l’on soit dans le monde.

De plus, les réseaux sociaux sont utilisés dans une démarche professionnelle. De nombreux internautes ont pris l’habitude de se connecter à LinkedIn ou Viadeo pour constituer un réseau professionnel regroupant leurs collègues, leurs employeurs et les confrères. Ces sites permettent également de trouver un emploi de plus en plus facilement grâce aux fonctionnalités proposées aux entreprises. Grâce à ce développement constant, les recruteurs sont de plus en plus nombreux à utiliser les réseaux sociaux pour obtenir davantage de renseignements sur les candidat(e)s avant de proposer un entretien de recrutement.

Que recherchent les recruteurs sur les réseaux sociaux et Google ?

Pour François Bouchery, directeur du pôle projet chez Umanis, entreprise de service numérique spécialisée en données, « 'Googliser' un candidat, c'est plus qu'une norme désormais, c'est une consigne de l'entreprise ». Mais que cherchent à savoir les recruteurs ?

Quelle est la personnalité du(de la) candidat(e) ?

Après avoir reçu un CV, 85 % des recruteurs ont pour reflexe de chercher le(la) candidat(e) sur Internet. L’objectif est d’abord de vérifier les informations figurant sur le CV (73%), suivi par la volonté d’en savoir plus sur sa personnalité et ses centres d’intérêt (50%).

En tapant simplement le nom et le prénom de la personne, de nombreuses informations textuelles et visuelles peuvent apparaître. C’est le cas par exemple de vidéos, de photos, des profils sur les réseaux sociaux ou encore des commentaires postés sur des forums en ligne. Avec cette transparence, connaître la présence digitale d’un individu peut impacter la décision de recevoir un(e) candidat(e) en entretien.

Le(la) candidat(e) a-t-il(elle) menti sur son parcours professionnel ?

Pour Jacques Froissant, directeur d’un cabinet de recrutement, « un recruteur recherche la cohérence entre le CV et ce qui est disponible sur les réseaux sociaux ». En consultant les profils des candidat(e)s sur LinkedIn ou Viadeo, ou en les googlisant, il dispose d’éléments complémentaires à la candidature reçue et peut s’assurer que le(la) candidat(e) ne s’est pas inventé(e) une vie.

Sur les réseaux professionnels, il est dangereux (pour ne pas dire idiot) de s’inventer des diplômes ou des expériences, pour la simple et bonne raison que vous êtes en relation avec vos anciens collègues, voire employeurs, et que vous risquez de donner une fausse image de votre parcours. Assurez-vous que vous avez renseigner les mêmes éléments sur votre CV et sur vos profils avant d’envoyer votre candidature !

Si vous postulez à un emploi dans le domaine du digital, il est fort probable que le recruteur consulte votre profil Twitter. L’accès à vos tweets est une mine d’or pour savoir ce que vous partagez. Vous êtes plutôt actualités de votre domaine d’activité ou tweets fun accompagnés de GIF ? Soyez prudent(e)s et supprimez les messages qui peuvent vous porter préjudice avant qu’il ne soit trop tard ! Les tweets politiques ou religieux sont à bannir, sauf si vous ne prenez pas partie ou que vous souhaitez assumer pleinement vos idées. N’oubliez pas que vous êtes le(la) seul(e) responsable de ce que VOUS publiez.

Les candidat(e)s ont-ils(elles) sécurisé leurs profils sur les réseaux sociaux ?

Quand certaines agences d’emploi affirment ne pas consulter les profils Facebook en raison de leur contenu jugé plus personnel, d’autres ne cachent pas leurs pratiques et les assument.

En revanche, elles remarquent fréquemment que les candidat(e)s possèdent des profils de plus en plus sécurisés, notamment chez les millennials. D’après Jacques Froissant, ces utilisateurs aguerris, « maitrisent déjà mieux leur image. Quant à la génération Z, elle est très prudente, elle ne veut pas s’exposer. Ces jeunes ont une certaine maturité face aux réseaux sociaux, ils savent très bien comment ça marche. Ceux qui font moins attention et peuvent donc se faire piéger sont les trentenaires et les quadras. » Nous ne pouvons pas encore faire de généralités à ce sujet mais il est certain que les nouvelles générations seront davantage sensibilisées aux pratiques de googlisation des recruteurs.

Les recruteurs utilisent les réseaux sociaux chasser des candidat(e)s

En France, un tiers de la population active possède un profil LinkedIn et 48% des recruteurs les consultent pour s’informer sur les candidat(e)s ou en trouver. Il s’agit de la carte de visite digitale par excellence ; cela permet de mettre en avant les expériences professionnelles, de recevoir des recommandations et de se rendre visible auprès des recruteurs.

Plus vous êtes actif(ve), plus vous prouvez votre motivation et votre sérieux. Veillez à mettre à jour votre profil régulièrement et assurez-vous que la photo que vous avez choisie renvoie une image professionnelle de vous. Enfin, prenez le temps de développer votre liste de contacts et de renseigner vos projets réalisés. Profitez de votre eréputation pour attirer les recruteurs et recevoir des propositions d’embauche qui vous correspondent.

Les autres réseaux sociaux sont également vérifiés par les recruteurs. Facebook (46%) arrive en tête, suivi par Twitter (28%) et Instagram (15%). Quant aux critères qui poussent un professionnel du recrutement à ne pas donner suite, ils sont nombreux : « les propos agressifs (75%), une photo ou les propos les montrant consommer de la drogue (71%), les fautes d'orthographe (56%) ou encore les photos du postulant ivre (47%) ».

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