11/05/2020

Le masque coronavirus peut-il devenir tendance en 2020 ?

En vue du déconfinement prévu ce lundi 11 mai 2020, vous allez retourner sur votre lieu de travail prochainement. Pour respecter les règles sanitaires et lutter contre le Coronavirus, le Gouvernement a mis en place un protocole national de déconfinement pour assurer votre sécurité, dont le port de masques coronavirus. Depuis quelques semaines, des plateformes de commercialisation et des actions de distribution de masques ont vu le jour partout en France. La grande distribution s’est également positionnée sur le marché et le monde de la mode tente de mettre en vente des masques alliant prévention et style. Vos professionnels de l'emploi se sont alors posés une question primordiale : le masque coronavirus va-t-il être THE accessoire incontournable en 2020 ?

Protocole national de déconfinement et port de masque coronavirus conseillé

Le Gouvernement a publié le 05 mai dernier un protocole de déconfinement destiné aux entreprises dans le but de protéger leurs salariés qui seront de retour au travail dans quelques jours. S’il est fortement conseillé de continuer à privilégier le télétravail lorsque cela est possible, de nombreux emplois exigent la présence physique des employés sur le lieu de travail. Votre employeur doit alors prendre des mesures strictes comme la mise en place d’horaires de travail adaptés ou le séquencement des activités afin de permettre le respect des règles de distanciation sociale. Quant au port du masque coronavirus, il deviendra obligatoire dès l'instant que vous ne pouvez pas être à au moins un mètre de vos collègues dans votre bureau et dans les espaces communs (sanitaires, vestiaires, ascenseurs, salles de réunion...).

Comment les occidentaux vivent le port du masque coronavirus ?

Pour beaucoup de Français le port du masque coronavirus est une contrainte importante et difficile à appréhender. En effet, pour les occidentaux, il représente la maladie et ne prévient pas de celle-ci. Une différence notable avec les citoyens des pays asiatiques, qui ont l'habitude de porter un masque afin de se protéger des microbes et de la pollution ambiante de l'air. Dès le début de l’épidémie de Covid-19, le port du masque a été une évidence pour eux. Depuis l’épidémie de SRAS de 2002 à 2004 (syndrôme respiratoire aigu sévère) qui a provoqué un taux de mortalité de 10% en Chine, le masque de protection est devenu un réflexe.

En France, à part le personnel soignant et certains professionnels du BTP, nous ne sommes pas habitués à porter de masque de protection. Entre buée sur nos lunettes de vue ou sensation d’étouffement, cela est loin d’être une évidence. Des tutoriels ont alors été mis en ligne pour nous expliquer comment bien le porter. Le CHU de Nantes, par exemple, avec sa vidéo explicative  « Si tu portes un masque, fais-le bien ! », nous enseigne à bien le positionner sur notre visage et les gestes à adopter pour l’enlever sans le contaminer.

La distribution de masques contre le coronavirus pour optimiser le retour en entreprise

Depuis le début de la pandémie, nous avons fait face à une pénurie de masques coronavirus. Pour répondre à la forte demande, plusieurs points de vente sont maintenant disponibles.

Une plateforme de commercialisation de masques est disponible en ligne

Pour accompagner le redémarrage de l’activité économique et répondre à la forte demande, le Gouvernement français, à l’initiative du Ministère de l’Economie et des Finances, vient de mettre en place, en collaboration avec La Poste, une plateforme de commercialisation et de distribution en ligne de masques coronavirus réservés aux entreprises pour leurs salariés. 10 millions de masques sont disponibles pour les TPE et PME de moins de 50 salariés.

Depuis le 2 mai, les entreprises peuvent commander des masques dits “grands publics” sur cette plateforme. Fabriqués dans le respect des spécifications fixées par les autorités sanitaires, ces masques en tissu sont lavables et réutilisables 20 fois. Leur fabrication suivent les “spécifications fixées par les autorités sanitaires (ANSM) et L‘AFNOR. Ils garantissent une filtration de plus de 90% des particules d’une taille égale ou supérieurs à 3 microns.”

L'achat de masques dans les grandes surfaces est désormais possible

Il est dorénavant possible d’acheter des masques chirurgicaux ou des masques en tissu réutilisables dans les grandes surfaces. De nombreuses enseignes de la grande distribution se sont positionnées dans la vente de masques coronavirus au grand public. Si elles s’engagent à ce que le prix de vente soit limité, de l’ordre de 2 à 3 euros.

De nombreuses communes françaises distribuent des masques lavables à leurs habitants

En prévision du déconfinement prévu ce lundi 11 mai, plusieurs communes ont prévu de distribuer gratuitement des masques coronavirus à leurs habitants. Ces masques alternatifs en tissu, lavables et réutilisables sont fabriqués par des entreprises locales. La Mairie de Reuil-Malmaison, ville de la banlieue parisienne, a même prévue une livraison dans les boîtes aux lettres. A Laval, dans la Mayenne, se seront des volontaires qui livreront les habitants. Si vous souhaitez savoir si votre ville a prévu de vous distribuer un masque, rendez-vous sur le site internet de votre commune.

Un document de référence pour fabriquer son masque coronavirus mis à disposition gratuitement

Dons de stocks, relance de la production ou réorientation de l’activité, depuis le début de la pandémie, de nombreuses entreprises non spécialisées dans la fabrication de masques coronavirus ont dû s’adapter et innover pour faire face à la pénurie. Des systèmes alternatifs ont également vu le jour comme les visières de protection.

De nombreux tutoriels de fabrication destinés aux particuliers ont aussi été mis en ligne. Face à leur multiplication, parfois douteux, l’association française de normalisation (Afnor) a décidé de mettre à disposition un document de référence gratuit, qui propose des exigences à satisfaire pour la fabrication de masques coronavirus.

Le masque coronavirus est-il vraiment un accessoire de mode ?

Le monde de la mode a commencé, sans doute pour dédramatiser cet objet vécu comme anxiogène, à commercialiser des masques “tendances”. Il entre petit à petit dans nos habitudes quotidiennes et le placer chaque jour sur notre visage va devenir un rituel. Alors de nombreux influenceurs sur les réseaux sociaux posent avec un masque coronavirus “customisé” pour le rendre plus glamour. Ils adoptent des poses et montrent que nous pouvons rester sexy malgré tout. En bref, il est devenu l’objet incontournable (et obligatoire) du moment !

En parallèle, un véritable engouement pour les masques coronavirus revisité par les grandes marques de prêt-à-porter est né. Une maison de luxe italienne a vendu un masque en soie d’une valeure de 190 €. Cet objet fashion, malgré son prix exorbitant s’est retrouvé en rupture de stock en 48 heures seulement !

Les sites de mode s’y mettent aussi ! Ils comparent les différents masques de protection ou “bob à visière” (pour se protéger aussi bien du soleil que des projections) dits “fashion”, fabriqués par les coutières de grandes maisons. Le but ? Nous aider à choisir ceux qui allient efficacité et style !

D’autres marques n’ont également pas hésité à créer des masques coronavirus des plus originaux. Une grande marque allemande de jouet en plastique à déjà rendue sa production de masques en plastique souples disponible à la vente. Ils sont destinés aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Les fans de Disney peuvent aussi se procurer des masques avec la représentation des bouches de Mickey ou autres personnages à l’effigie des personnages de dessins animés. L’imagination de certains va encore plus loin. En Islande, par exemple, pour inciter les gens à garder leur distance de sécurité, une artiste tricote des masques horrifiques.

Attention cependant à rester vigilants face aux différentes offres de masques issus de créations artistiques car certains ne sont pas aussi efficaces que des masques chirurgicaux et offre un niveau de protection minimal contre les gouttelettes. En d'autres termes, assurez-vous d'abord de l'efficacité des masques avant leur design !