03/09/2020

Les mesures phares du plan de relance du gouvernement

Ce jeudi 3 septembre 2020, le gouvernement d’Emmanuel Macron annonce un plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans, afin de surmonter la crise sanitaire de la Covid-19. 

Créer 160 000 emplois en 2021 est le nouvel objectif 

Le plan de relance présenté par le premier ministre comporte un volet important sur la création de 160 000 emplois en 2021. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit la création de plus de 200 000 formations dans les secteurs et métiers d’avenir. 

Lors de son interview au micro de la radio RTL, le premier ministre Jean Castex a expliqué que le plan de relance “est un cadeau à la France pour relancer l’économie et lutter contre le chômage”. La crise va engendrer une perte de “100 milliards de richesse nationale”. L’objectif est alors de la reconstituer rapidement pour retrouver la dynamique d’avant crise. 

Des aides importantes pour les TPE et PME  

Selon Jean Castex, le plan de relance prévoit “un volet PME et TPE extrêmement important” afin de “sauvegarder notre économie dans son ensemble” et d’éviter au maximum les licenciements. A titre d’exemple, le premier ministre explique que le gouvernement donnera “de l’argent pour faire de l’isolation thermique”, travaux réalisés par les sociétés françaises compétentes. Tous les Français pourront en bénéficier pour leur logement, peu importe le revenu. Six milliards d’euros seront investis dans le secteur de la Santé et le BTP afin que les sous-traitants puissent en bénéficier également. 

Encourager les employeurs à former leurs salariés 

Toujours dans l’objectif de limiter au maximum les licenciements, le gouvernement souhaite inciter les entreprises à former les salariés. Le dispositif d’activité partielle de longue durée, entré en vigueur le 31 juillet 2020, est inclus dans le plan de relance permettant aux 84% du salaire net d’être pris en charge. 

La France, dépendante de l’économie étrangère ? 

Face à une crise mondiale, les failles d’un pays se révèlent, et la France ne fait pas exception ! La pandémie de la Covid-19 a révélé les limites de notre économie nationale, notamment dans des secteurs vitaux. Face au constat, le gouvernement “a sélectionné un certain nombre de secteurs pour investir massivement afin de localiser des activités actuelles et futures et relocaliser”. 

La réforme des retraites n’est plus une priorité 

Au cœur de nombreuses discussions ces derniers mois, la réforme des retraites n’est plus la priorité du gouvernement. Jean Castex affirme qu’il “n’a pas l’intention de ne pas traiter le sujet des retraites” ou de “mettre la poussière sous le tapis au sujet des retraites” mais il ajoute que la priorité du moment est l’emploi. 

Les principales mesures du plan de relance pour la France 

En dehors de ces mesures déjà importantes, le plan de relance prévu par le gouvernement d’Emmanuel Macron prévoit de nombreux changements en faveur de différents secteurs : 

  • Baisse pérenne de 10 milliards d’euros des impôts de production par an. Elle bénéficiera à 42% des ETI, à 32% des PME et 26% des Grandes Entreprises ; 
  • 3 milliards d’euros investis dans un fonds pour les entreprises, via une garantie publique ; 
  • Subvention d’un milliard d’euros de la part de l’Etat pour développer le secteur industriel en France. 600 millions d’euros serviront à lancer un appel à projet pour relocaliser des entreprises sur notre territoire ; 
  • 11 milliards d’euros investis dans le prochain Programmes d’investissements d’avenir ; 
  • 385 millions d’euros alloués à la transition numérique des TPE et PME ;
  • 11 milliards d’euros pour le secteur du transport, dont 4,7 milliards pour la SNCF afin de développer le fret ferroviaire et les petites lignes ; 
  • 7 milliards d’euros mobilisés pour la rénovation énergétique des bâtiments dont 4 milliards pour les bâtiments publics et 2 milliards pour les Français ; 
  • 9 milliards d’euros pour accompagner les entreprises dans leur transition énergétique. 

Ces budgets colossaux sont destinés à donner un nouveau souffle à l’économie française après la crise sanitaire, économique et sociale que nous traversons et qui n’est pas terminée.