04/11/2020

Tout savoir sur le volontariat territorial en entreprise (VTE)

Créé en novembre 2018 par le Ministère de l’Economie et des Finances, le volontariat territorial en entreprise (VTE) est un nouveau contrat de travail à destination des étudiants et jeunes salariés. Vos experts de l’emploi vous disent tout sur ce contrat encore peu connu. 

Qu’est-ce que le Volontariat territorial en entreprise (VTE) ? 

Inspiré par le Volontariat International en Entreprise (VIE), c’est en novembre 2018 que le VTE a vu le jour en France. Porté par Bpifrance depuis mai 2019, il s’agit d’un contrat de travail classique en CDD ou CDI, ou parfois d’un contrat d’alternance, qui permet aux dirigeants de PME et ETI de recruter des jeunes talents qu’ils forment eux-mêmes, au sein de l’entreprise. Le volontariat territorial en entreprise s’adresse aux étudiants (à partir de bac +2) ou jeunes diplômés (2 ans après la fin des études) qui souhaitent occuper un poste à fortes responsabilités. 

Comme son nom l’indique, le VTE doit provenir d’une démarche volontaire de la part d’un talent. Cela permet aux recruteurs de gagner du temps dans le processus de recrutement car “les jeunes inscrits ne sont pas là par hasard”, c’est en tout cas ce que pense le DRH de l’entreprise JPB Système. 

Quels types de poste sont accessibles en VTE ? 

L'avantage du volontariat territorial en entreprise est qu’il concerne tous les secteurs d’activité. Ce contrat est signé pour une durée minimum d’un an et concerne uniquement des postes à forte valeur ajoutée. 

Par exemple, les entreprises peuvent solliciter un jeune en VTE pour un projet de digitalisation d’une entreprise, de création d’un nouveau produit ou service, d’un développement à l’international ou encore des sujets liés à la marque employeur, les ressources humaines ou encore la RSE. 

Partenariats avec des écoles et des campus sur le territoire français 

Afin de faire connaître le VTE aux publics ciblés, la Bpifrance a noué des partenariats avec 42 écoles et 112 campus sur le territoire français. L’objectif fixé était d’atteindre les 500 VTE signés d’ici fin 2020. C’était bien évidemment sans compter sur la crise de la Covid-19 qui remet en question toutes les perspectives des entreprises. 

Selon Alexandre Rigal, responsable du volontariat territorial en entreprise chez Bpifrance, “400 chartes VTE ont été signées au 16 septembre”. Dans l’ensemble, “ce sont des missions liées à la transformation digitale des entreprises, avec un challenge à la fois pour l’entreprise et le jeune. Nous encourageons les entreprises à attirer les jeunes sur des postes à responsabilité”. A travers ce dispositif encore très récent, “nous expliquons aussi aux jeunes que si la PME n’est peut-être pas leur premier choix, celle-ci leur offre l’opportunité de démontrer leur capacité à transformer l’entreprise en interne”.  

Une charte VTE pour acter les engagements de l’entreprise et du jeune 

Afin d’assurer le plein engagement des PME et ETI et des jeunes, une charte VTE a été créée. Selon le site VTE France, “ce document traduit la volonté des parties de mettre en place un volontariat territorial en entreprise dans les Territoires et formalise les principes de coopération entre les parties prenantes”. 

Cette charte engage le “Jeune” et l’entreprise qui l’accueille et incite à développer une relation mutuellement bénéfique. Elle vise à favoriser la co-construction et le développement de l’entreprise grâce à une vision des dirigeants inspirée par la nouvelle dynamique apportée par le “Jeune”. 

Les engagements de l’entreprise 

En signant la charte VTE, le dirigeant d’une société s’engage à “proposer un poste en lien direct avec au moins un membre du top management de l’entreprise”, “mettre en place un dispositif afin de permettre un échange régulier entre le Responsable et le Jeune” et enfin, à confier au Jeune “une mission ou un projet de développement essentiel et structurant pour le développement économique de l’entreprise”. Cela peut concerner un nouveau service, le développement d’un service support, le projet d’internationalisation ou encore la création de nouveaux produits. 

Les engagements du jeune en VTE 

De son côté, le nouveau salarié doit également signer la charte VTE. A son tour, il s’engage à “être dans une démarche de mobilité lui permettant de remplir ses missions”. Il doit également s’impliquer pleinement dans les projets de l’entreprise, en étant force de proposition et à l’origine d’initiatives constructives. C’est tout l’enjeu du contrat de volontariat territorial en entreprise. Enfin, il accepte de “consacrer une partie de son temps de travail à une réflexion stratégique sur le positionnement et le développement de l’entreprise” puis de partager sa vision avec les dirigeants.